Journal de Marche Officiel du 119e RI
Cote S.H.D. 26N683
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Période Mai 1915 à Décembre 1915 

 28 avril

De 6h à 8h manœuvre des Bataillons à proximité des cantonnements. Travail par section, maniement d’armes.

 29…

Marche du Régiment, départ 5h. Itinéraire Ferme Rosnay, Faverolle, Savigny, Bavincourt, Lagnicourt, Rosnay.
Le Général commandant la 6ème DI passe le Régiment en revue à l’entrée de Bavincourt.

 30…

Rassemblement de la Brigade, 5ème et 119ème à 5h30 à l’ouest de la ferme de Rosnay.
Le IIIème Bataillon du 119ème exécute un exercice d’attaque sur une ligne de tranchées.
La Brigade défile devant le Gal de la DI. Présentation des drapeaux à la Brigade. En montant sur leur cantonnement les 5ème et 119ème défilent devant le Gal commandant le IIIème CA.

 
1 Mai

Le Corps occupe les mêmes cantonnements.  Exercices par section et Cies sur le terrain à l’ouest de la ferme de Rosnay (cote 202 et 190).

 2…

Rien à signaler, même travail que la veille.

 3…

Exercices de marche en formation continue, étude de la connaissance et de l’utilisation du terrain.

 4…

Manœuvres de 6h à 9h sur le terrain.

 5…

3h30 Le Colonel commandant la 12ème Brigade alerte le 1er Bataillon qui est charger d’occuper la cote 202 à l’ouest de la ferme de Rosnay.

 6…

Le régiment est rassemblé à 5h30. Etude sur le terrain d’un bois et de la sortie d’un bois en terrain découvert. Retour au cantonnement à 10h15.

 7…

Rassemblement de la brigade à 7h. Manœuvres. Etude de l’attaque d’une ligne de tranchée par la brigade suivant de nouvelles instructions. Retour au cantonnement à 11h.

 8…

Repos

 9…

Départ du Régiment à 11h pour une manœuvre de Brigade dans la discrétion de guerre. La manoeuvre est terminée à 11h30, repos sur le terrain.
12h arrive l’ordre de rentrer immédiatement au cantonnement. Le Régiment devant embarquer dans la soirée. Les Bataillons rentrent à leur cantonnement.
La 1ère Bataillon reçoit l’ordre d’embarquer à 23h à la gare de Jonchery.

 10…

Le 1er Bataillon quitte Jonchery à 5h36.
Le 2ème Bataillon et Cie de mitrailleuses à 7h35.
Le 3eme Bataillon et le Colonel à 9h30.
Les trains sont dirigés sur Pantin. De Pantin à Creil. Les Bataillons Débaquent à Amiens :
1er Bataillon à 17h30
2eme Bataillon à 20h30
3ème Bataillon à 21h45
Les hommes sont immédiatement transportés en automobile pour être transportés dans leur cantonnement où ils arrivent.

 12…

Le Régiment reste dans son cantonnement prêt à être alerté aux vues des opérations qui se déroulent depuis le 9 au nord d’Arras.

 16…

Manœuvres : Etude de la signalisation par fanion et bras

 17…

Manoeuvres : Etude des liaisons par téléphones et fanions signaux.

 18 et 19…

Même situation pour le Régiment, tous les jours exercices de 7h à 9h et de 2h à 4h.

 24…

22h le Colonel est avisé de tenir le régiment prêt à partir sur mouvement devant avoir lieu incessament.

 25…

L’ordre arrive au Régiment de quitter Houteville pour 7h et d’aller occuper les cantonnements de Gouy en Artois. De 7h45 à 8h30 les Bataillons arrivent à l’entrée de leurs cantonnements où ils font la grande halte, les troupes occupant les canonnements ne devant les quitter que pour 12h.
11h30 les unités rentrent dans leurs cantonnements.

 4 juin…

Reconnaissance d’un terrain de bivouac dans les Bois sud de Villers au Bois en prévision d’une action de la 12eme Brigade, dans le secteur Nord d’Arras.

 6 juin…

Repos

 7 juin…

Situation inchangée pour le Régiment qui conserve ses cantonnements de Gouy en Artois.

 15 juin…

A la suite d’un ordre de reprise de l’offensive de la Xème Armée, le IIIème Corps de réserve de l’armée reçoit l’ordre de se porter dans la région de Gouy. Mouvements.
Le Corps reçoit l’ordre de quitter le cantonnement de Gouy à 17h30 pour se rendre à Duisan. Les Chefs de Bataillons partent en avant afin de reconnaître le cheminement des boyaux se distinguant sur le front en direction de Mareuil.
Le Régiment arrive à Duisan à 20h45 où il prend ses cantonnements en bivouac.

 16…

Distribution aux hommes de deux jours de vivres de réserves et de cartouches pour compléter à 250 par homme.
Distribution de grenades, fusils (signaux et éclairants).
5h45 le Régiment quitte son cantonnement pour prendre une formation de rassemblement articulée en direction de Mareuil.
6h30 les cuisines roulantes apportent la soupe sur le terrain.
Le 119ème Régiment reste sur ses emplacements toute la journée du 16  et bivouac la nuit du 16 au 17.

 17…

4h, Arrivée de l’ordre d’opération pour la continuation de l’offensive. La 12ème Brigade (5e et 119e Régiment) devient à partir de 5h du matin réserve du 10e Corps d’Armée. Les Bataillons sont complètement installés à 22h30, une grande partie des troupes en bivouac.

 18…

Même situation pour le Régiment en cantonnement d’alerte.

 19…

Le Régiment est avisé qu’il sera mis dans la soirée à la disposition du 21ème Corps d’Armée et relèvera dans la nuit du 19 au 20 avec 2 Bataillons les 10ème et  11ème Bataillons de Chasseurs fatigués.
A 12h, le Colonel et les chefs de Bataillons vont en auto à Aix Noulette d’où le Gal Lombart commandant la 43ème DI se fait accompagner pour se mettre en rapport avec le Gal Olleris commandant la 86e Brigade commandant le secteur du Bois Carré et avec les commandants des 10e et 11e Bataillon de Chasseurs.
Dans l’après midi les Commandants des Cies des I et IIe Bataillon du 119e viennent reconnaître le secteur.
A partir de 18h le IIe Bataillon quitte Gouy pour Aix Noulette échelonnés par petites fractions afin de rejoindre sa tête à 21h à l’entrée du Boyau d’Aix Noulette. Le Ier Bataillon quitte à son tour Gouy à 18h30.
Malgré les précautions prises la relève ne s’opère pas sans pertes. Les 1ère et 2ème Cies au moment où elles déposaient leurs sacs à la mairie d’Aix Noulette, suivant ordre donné par le Gal de la 43ème DI reçoivent plusieurs obus tuant 4 hommes et blessant 50. Les 2 docteurs sont morts de leurs blessures.
La relève s’effectue sous un violent bombardement.
Le Ier Bataillon occupe le Bois Carré et le 2ème Bataillon le Chemin Creux en Lisière ouest du bois.
Les deux Bataillons sont à la disposition du Gal Olleris et la 86ème Brigade de Chasseurs qui garde le Commandement du secteur jusqu’au 21 à 12h. 

20…

Le 3ème Bataillon du Régiment la 3ème Brigade de Chasseurs en réserve du secteur à la fosse aux loups et à la place d’armes. Cette relève s’effectue dans de bonnes conditions de 21h à 23h.
Les troupes occupant le secteur (1er et 2ème Bataillon) subissent un violent bombardement durant toute la journée.
Le Bataillon Braquette reçoit l’ordre d’attaque n°395 pour la nuit du 20 au 21. Cette attaque exécutée sous les ordres du Gal Olleris s’effectue de la façon suivante.
Le Bataillon Braquette coopérant à une attaque du 158e sur la route de Béthune reçoit l’ordre d’attaque.
L’attaque est déclanchée à 22h30. La 5e Cie qui attaquait le point 5 l’a brillamment enlevé à 22h50 sous la conduite de son Capitaine. La section du Lieutenant Guerin a même poussé jusqu'à la route, mais le Lt Guerin étant très grièvement blessé et la section paraissant très en péril, le Capitaine les a fait se replier.
En suite la Cie du 158e a été arrêtée par des feux de mitrailleuses partant de la route.
Un peloton de la 7e Cie sous les ordres du Lt Herin qui marchait entre les deux routes est parvenu jusqu'à la route et est resté quelques temps dans le fossé. Mais ayant perdu la moitié de son effectif sous le feux de face et de flanc elle s’est repliée.
Le commandement Braquette fait alors organiser les positions conquises.
Pendant cette opération le IIe Bataillon avait perdu :

            - Lt Siegel commandant la 7e Cie                     tué

            - Capitaine Boucher commandant la 6e Cie      tué

 
La journée du 20 ainsi que la nuit du 20 au 21, le Régiment a perdu :

-         Tués 38

-         Blessés 106

-         Disparus 13

 Le Colonel Husband commandant le 119e prend le commandement du secteur (PC route d’Arras) sous les ordres du Cdt Pollis commandant la 12e Brigade (PC Aix Noulette).

Le bombardement continu. Les Bataillons exécutent à la nuit des travaux de terrassement, aménagements et réparations de boyaux aidés par la 2 Cie du 5e venues d’Aix Noulette.

Le boyau E3 F8 faisant communiquer le Chemin Creux (tranchée du Bataillon Braquette) avec l’arrière est formé activement. Le Régiment a subi par cette journée et la nuit par suite des bombardements des pertes assez importantes.

-         Tués 25

-         Blessés 85

-         Disparus 34

 

21…

Dans la nuit du 21 au 22 le 158e au sud de la route de Bethune attaque sur 02.

Le Ier Bataillon occupant le Bois Carré est chargé de faire une diversion sur M5.

Une section de la Cie Roulant (4e Cie et section Lavetta) commence son mouvement à 24h. En rampant elle parviendra à la tranchée allemande et commence un barrage avec des sacs à terre.

Mais l’attaque principale faite par le 158e ne s’étant pas produite à 0h mais après 1h. Les allemands ont pu opérer un mouvement d’enveloppement sur la tranchée où se trouvait la section Lavetta. Tranchée prise par ses deux extrémités. La section rentre alors qu’elle peut encore se dégager. Aucun prisonnier n’a pu être fait.

La Cie Roulant occupe ses emplacements en H7 et H10.

La Cie Guillemet a donnée quelques coups de sonde en face de son secteur pour se rendre compte exactement de l’occupation du Bois.

 

22…

Bombardement par l’artillerie lourde ennemie continu très violent.

Le Bataillon Braquette reçoit dans l’après midi vers 17h l’ordre d’attaque n°401 prescrivant de s’emparer de O2 et de poursuivre une attaque sur la route de Béthune et de s’établir à 100m au SE de O2. La 4ème Cie de F8 à M2 face à l’Est.

Deux sections ½  de mitrailleuses sont mises à la disposition du Commandement Braquette pour arrêter toute contre attaque venant de l’est.

Deux Cies du 1er Bataillon occupant F6, H’’, F7 et de F7 sur F8 pour soutenir le Bataillon Braquette en cas de contre attaque.

Les deux autres Cies du 1er Bataillon occupant le Bois Carré feront diversion au moyen de grenades. Une de ces deux Cies prononcera une attaque sur K5 partant de H’’, un peloton pourra être employé pourra être employé à cette attaque mais pour exploiter le succès il ne faudra pas hésiter à appuyé le peloton si c’est nécessaire. Cette Cie ne dépassera pas K5. La Cie continuera les travaux du boyau G3, F10, F7.

Cie Lenouvel, tranchée des Saules.

Cie Roussel et Gilson, Fosse aux Loups en réserve à la disposition du Commandant de Corps.

PC tranchée des Saules.

A l’heure indiquée 22h10, les Cies Garoin et Saloz se sont portées à l’attaque du point O2 par O5 et M’. La Cie Saloz avait comme premier objectif le fortin de M’. La première ligne forte d’un peloton s’est portée sur M’, une section devant aborder le fortin par l’ouest, tandis que l’autre l’abordait par le nord.

La 3ème section devait suivre la précédente à 50 mètres et la 4ème munie d’outils de parc devait suivre le chemin direct M2 M’.

La Cie Garoin avait l’ordre de se porter par sections échelonnées à 50 mètres sur la partie de la route de Béthune à 100m du point O2. Cette Cie devait se décrocher de O5 au moment où la Cie Saloz attaquerait M’. Les Cie Viguier et Hérou et les mitrailleuses accompagnent les points F8, R’’, O5 prêtes à repousser toute contre attaque partant du Bois en Hache ou du bois 11.

A 0h30 le commandement Braquette rend comte que le Cie Garoin est arrivée sur la route de Béthune et y occupe les emplacements suivants : 1 section sur la route à un cinquantaine de mètres de O2, I section en oblique se reliant à droite à la  1ère section, la gauche dirigée sur le chemin O5 M2. Les deux  dernières sections face au Bois 11. Mais la Cie Saloz s’est heurtée à ses mitrailleuses établies en M1.

Ordre est donné au Cdt Siau d’envoyer une Cie pour appuyer l’attaque de la Cie Saloz sur M1 (ordre non parvenu en temps voulu). Toutefois la Cie Braquette fait appel à 0h30 à un peloton de la Cie de soutien.

A 2 heures le Chef de Bataillon Braquette commandant les troupes d’attaques replie de sa propre initiative ses Cies sur les positions de la journée en prolongeant toutefois de 100m environ au sud de O5.

Le commandant du Régiment a eu connaissance de ce repliement au lever du jour vers 3h30.

Pendant cette opération le IIe Bataillon avait perdu :

Lt Saloz

Lt Chambardon

Dans cette journée le régiment a perdu :

- 17 tués.

- 72 blessés.

- 6 disparus.

 

23…

Le bombardement de nos tranchées continu.

A partir de 21h le 3éme Bataillon occupant la Fosse aux Loups et la place d’armes relève les 2ème Bataillons au Chemin Creux, qui reprend les emplacements du 3ème Bataillon (Bataillon Henry).

Le Bataillon Siau relève les 2 Cies de 1ère ligne au Bois Carré (3èmr et 4ème) par les 1ère et 2eme Cies occupant la tranchée des Saules et la tranchée en « Y » .

Partis par suite de bombardement.

 

24…

Le 1er Bataillon occupant le Bois carré a pour mission de se porter sur K5 et H6 et de nettoyer complètement le Bois. L’opération s’effectue dans de bonnes conditions les Cies se portent sur les emplacements suivant.

2ème Cie en H6-H8-K5, en liaison en H6 avec le 158ème, 1ère Cie en K5-H2.

Des travaux de sape continuent toute la nuit dans le secteur mais sont fortement contrariés par le bombardement.

Pertes :

- 3 tués

- 22 blessés

- 1 disparu

Blessé :  Cdt Henry et Lt Delisle.

 

25…

Un nouvel ordre d’attaque (n°403) parvient pour le Bataillon du Chemin Creux. Dans la journée l’ordre d’opération est envoyé au Cpt Roussel commandant le 3ème Bataillon.

Extrait de l’ordre n°403 pour la journée du 25 :

« L’opération prévue par l’ordre du C.A. aura lieu dans la soirée vraisemblablement à la tombée de la nuit à une heure fixée ultérieurement.

Elle se produira dans les conditions suivantes :

119ème RI, une Cie du 119 partant de la base 05 et environ, se portera directement sur la route d’Arras et s’y organisera à la fois face à O2 et face à la halte de Souchez.

Une deuxième Cie appuiera la première si c’est nécessaire.

D’autre part une troisième Cie préalablement placée face à son objectif enlèvera le Chemin Creux M2 H8 en partant de la ligne M2 extrémité ouest du boyau allant de O5 sur H8.

Pendant l’attaque la ligne F8-K6-O5devra être tenue sur toute sa longueur. »

Exécution :

L’attaque est déclanchée à 20h dans l’ordre suivant :

1ère ligne 9ème et 10ème Cies (Cie Moitié et Cie Lenouvel)

La Cie Moitié débouchera de O5 pour atteindre la route de Béthune. En ce point la Cie s’organisera face à O2 et face à la halte de Souchez. 1 section de mitrailleuse à sa disposition.

La Cie Lenouvel partant du point M2 O5 s’emparera de la tranchée allemande qui va de O2 à M’ et en assurera la possession.

La Cie Gilson (12ème Cie) placé dans le boyau de l’ouvrage de la 11ème Cie en sortira au moment où se déclenchera l’attaque, se déplacera le long du talus du chemin M2 O5 et se tiendra prête à entrer en lignes pour appuyer l’attaque suivant les ordres du chef de Bataillon (Cpt Roussel).

La 11ème Cie tiendra le front M2 O5.

PC du chef de Bataillon M2.

PC du Colonel route d’Arras.

Vers 16h un orage suivi d’une grosse pluie rend la circulation dans les boyaux très difficile.

A 17h30 la Cie Moitié (9ème Cie) commence son mouvement pour se placer face à son objectif – Les hommes glissent, roulent dans la boue, les fusils sont couverts de boue, les canons sont bouchés.

La Cie Moitié (9ème Cie) est en place à 18h05.

La Cie Lenouvel (10ème Cie) qui a plus de chemin à faire n’est en place qu’a 19h15. Les hommes de cette Cie arrivant très essoufflés après cette marche pénible dans les boyaux boueux.

19h45 Pas un coup de canon, pas un obus n’a été envoyé sur la tranchée allemande.

Le chef de Bataillon rend compte au colonel que le bombardement prévu n’a pas eu lieu.

20h les 2 Cies se portent à l’attaque.

Comme toute la garnison des tranchées allemandes est au parapet, l’attaque est reçue dès le début par une fusillade et immédiatement une artillerie allemande située du coté du Bois en Hache et Bois 11 déclenche un tir de barrage des obus mais le tir qui ne peut avoir d’effets que sur les réserves puisque les obus tombant derrière la ligne d’assaut n’arrêtent pas les Cies de 1ère ligne, seule la Cie Lenouvel s’arrête pour tirer mais reprend bientôt sa marche.

20h15 La Cie Moitié a atteint la route de Béthune et la Cie Lenouvel la tranchée allemande. Un clairon de Cie Moitié qui a devancé ses camarades, monte sur le parapet de la tranchée ennemie et sonne la charge.

Un soldat de la Cie Lenouvel somme un allemand de se rendre et le soldat est tué d’un coup de feu.

Toute la garnison de la tranchée allemande est moins armée.

Du coté de la Cie Moitié on voit fuir les fantassins allemands vers Souchez.

La Cie Moitié malgré l’ordre de s’arrêter et de s’organiser sur la route dépasse un peu son objectif en poursuivant les fantassins allemands.

20h30 Les tirs de barrage de l’artillerie allemande suivent un tir de bombardement de la position qui vient d’être enlevée.

La Cie Gibson (qui a reçut l’ordre d’organiser une ligne de défense faite à Souchez essentiellement caractérisée par des boyaux abritant la Cie Moitié en O5) sort de ses abris et commence à évacuer.

Les mitrailleuses tirent du Bois en Hache sur les Cies Moitié et Gibson, d’autres mitrailleuses ouvrant le feu de la direction de Souchez.

La Cie Moitié dispose d’une mitrailleuse qui ne peut ouvrir le feu, les pièces étant couvertes de boue. Le Capitaine Moitié est tué, les autres officiers de la Cie tombant également avec un grand nombre d’hommes sous le feu croisé des mitrailleuses et le feu violent d’artillerie.

La Cie Moitié se replie en grand désordre et les mitrailleuses de la Cie Gilson rentrent également dans l’ouvrage O5.

Le Capitaine Gilson et un Lieutenant arrêtent les fuyards et gardent pour la défense de O5.

21h une contre attaque d’une Cie ennemie sort de Souchez et récupère la tranchée conquise la en arrière par la Cie Moitié.

Le Chef de Bataillon qui dispose encore d’une section de la Cie Gilson la met en lignes et quand la contre attaque allemande sort de la tranchée pour marcher sur M2 elle est instantanément arrêté par le feu d’infanterie. Le Chef de Bataillon dispose de deux sections de mitrailleuses, mais toutes les pièces sont indisponibles à cause de la boue dont elles sont couvertes.

21h30 Le Chef de Bataillon reçoit l’ordre de disposer des Cie Guillemette (3ème) Garoin (6ème) qui sont dans le voisinage.

La Cie Lenouvel très éprouvée tient toujours M’ la tranchée qu’elle a conquise.

La Cie Viguier (5éme Cie) IIème Bataillon qui occupe la Fosse aux Loups est envoyé à la tranchée des Saules en remplacement de la Cie Guillemette.

Le Chef de Bataillon décide d’abandonner l’attaque de O5 sur la route de Béthune qui lui avait été prescrite par l’ordre d’opération et qui a échouée parce qu’elle a été prise de flanc par les ouvrages ennemis de Souchez. Il se propose d’atteindre le but fixé en lançant une nouvelle attaque de M2M1 qui devra atteindre O2 route de Béthune, à cet effet il fait appel à la Cie Guillemette qui envoi 2 sections pour continuer la mission dont cette Cie avait précédemment été chargée.

Le Chef de bataillon met également sous  les ordres du Capitaine Lenouvel 2 sections de la Cie Garoin (6ème Cie). Mais ces sections arrivent tardivement, la circulation dans les boyaux étant devenue très difficile en raison de l’évacuation des blessés

22h30 L’attaque confiée au Capitaine Lenouvel n’est pas encore montée et une deuxième contre attaque allemande se porte en avant, la Cie Lenouvel très calme et très en main l’arrête comme la première par quelques feux. Du coté de O5 la contre attaque a pu prendre pied un moment dans notre boyau à l’intérieur duquel on se bat un moment à coups de grenades et à la baïonnette. Le sergent  Robert de la 12ème Cie est tué à coups de couteau.

 

 

 

 

 

La Cie Lenouvel arrête encore 2 fois de nuit l’infanterie allemande qui tente de se porter sur M2. Le Chef du Bataillon renonce à envoyer au Cpt Lenouvel l’ordre d’attaquer et borne son effort à conserver M1. Il prend sur lui de donner ordre a une section du Génie d’aller organiser M1 (cette section du Génie avait été envoyée dans le secteur par le commandement pour l’organisation des communications vers l’arrière. Cette section mal au courant de la sitatuation gérée par le feu de l’artillerie et la fusillade oriente mal son trou de tranchée et le travail doit être abandonné.

De minuit à 2h le Capitaine Lenouvel arrête encore 2 autres contre attaques allemandes. Le Chef de Bataillon a épuisé toutes les fusées rouges dont ils disposait sans observer un seul coup de canon vers Souchez.

Le téléphone ne fonctionne pas. Dans la ligne de feu on commence à demander des cartouches et on ne peut en recevoir de l’arrière car il faut au moins 3h pour aller en réserve. Les grenades sont depuis longtemps épuisées. Il est trop tard pour pouvoir organiser avant le jour en M’ une position capable de tenir contre les bombardements. Dans ces conditions le Chef de Bataillon décide d’abandonner M5.

Ordre est donné à la Cie Guillemette mise à la disposition  du Cpt Ronvalle de prendre position pour soutenir le repli des unités du Cpt Lenouvel.

3h15 Le mouvement de repli du secteur est organisé et le combat cesse.

 

I/ La liaison téléphonique de la tranchée des Saules au poste de communication du Chef de Bataillon en M2 était établie mais coupée à chaque instant pour être inutilisable pour la transmission d’ordres et des renseignements. Un cordon qui dirige l’agent de liaison avait été installé du PC à M2.

II/ Au moment où le chef des Bataillons d’attaque a demandé par plusieurs fusées rouges le barrage du tir d’artillerie pour éviter la contre attaque. Le Lt Colonel commandant le 119ème l’a demandé par téléphone à l’artillerie mais il a fallu 20 minutes pour obtenir le déclenchement d’un tir d’ailleurs très timide.

Pertes :

Capitaine Moitié tué

Lt Glandaze, Lt Chaulin, Lt Caudron et Picard blessés

Total

Tués 47

Blessés 152

Disparus 62

Renseignement sur les pertes globales de l’ennemi, on peut évaluer à 50 tués dans les tranchées ennemis pendant le nettoyage de la tranchée.

Pendant les contre attaques l’ennemi a pu perdre 150 tués ou blessés.

La résistance de l’ennemi a été très inférieure a celle qu’il présente depuis le début de la campagne à nos attaques.

Les soldats ont peu de mordant et n’obéissent que difficilement aux ordres de leurs chefs. Ils ne marchent que par crainte.

Se sont distingués particulièrement pendant cette affaire :

Le Capitaine Roumel, Lenouvel, Moitié.

Le Lt Glandaze

 

26…

Bombardement continu.

Dans la nuit du 26 au 27 le 119ème est relevé par les 3ème et 10ème Bataillons de Chasseurs.

Le 3ème Bataillon de chasseurs relève le 3ème Bataillon du 119ème au Chemin Creux ainsi que les deux Cies du 10ème Bataillon (1ère et 2ème Cies) en M2 K5 H8 H6.

Le 10ème Bataillon de Chasseurs relève 2 Cies du 1er Bataillon (3ème et 4ème) à la tranchée des Saules et la Tranchée en Y et le 2ème Bataillon  à la fosse aux loups et place d’arme.

La relève par suite d’un retard dans l’arrivée des chasseurs se termine en plein jour et les derniers éléments du 119ème ne rejoignent Gouy que vers 2h30 du matin.

Le 119ème quitte la 43ème DI pour reprendre sa place dans le 3ème CA.

La période du 20 au 27 juin passée dans le secteur nord de Lorette conte au Régiment :

Tués 190

Disparus 104

Blessés 644

Total = 938

Officiers tués : Parent, Cpt Boucher, Moitié.

Lieutenants Tués : Liegel, s/Ltn Bernard, Chomtier, Poilly, Caudron.

 

27…

Officiers blessés : Cdt Henry, Cpt Waechter, Ltn Porin, Ltn Guérin, Winter, Compte, Bermel, Varin, Chambardon, Delisle, Derives, Montburing, Glandaz, Picard.

Le régiment commence sa réorganisation. Dans la soirée arrive un renfort de 700 hommes venant du Bataillon de marche du 24ème . Ce renfort se décompose de :

2 Ltn (Thomas affecté à la 10ème Cie et Augustin à la 9ème Cie

4 aspirants, 1 sergent s/Off, 18 sergent, 20 caporaux, 179 hommes provenant du 119ème.

194 hommes ayant été au feu, 7 anciens classe 14, 79 volontaires classe 1915, 169 anciens rappelés, 25 mitrailleuses.

 

28…

Continuation des travaux de réorganisation. Le s/Lt Rignot évacué pour extrême fatigue.

Dans la soirée arrive l’ordre d’opération n°75.

 

29…

La 6ème DI quitte ses cantonnements. Le 119ème quitte Gouy à 5h30 pour se rendre à Dieval. Arrivée à 10h30 cantonnement en partie au bivouac.

Le 22ème d’artillerie cantonne dans le même village.

 

30…

Repos travaux de propreté.

Arrivée au Corps de 2 adjudants et 9 sergents dont 2 avec brevet de chef de section venant du Bataillon de Marche du 24ème.

Le s/Lt Lavetta est promu Lieutenant. Il prend le commandement de la 2ème Cie.

Le Lt Garoin prend le commandement de la 9ème Cie.

 

2 juillet

Le IIIème Bataillon quitte Diéval pour occuper les cantonnements de la Combe laissée libre par le 5ème Régiment d’Infanterie.

Les Ier et IIème Bataillons se d=resserrent dans leur cantonnement de Dieval.

23h Ordre arrive pour le Régiment d’avoir à quitter ses cantonnements à 4h30 pour se rendre à Acq. (Voir ordre d’opération n°76)

3…

Le Régiment (Ier et IIème Bataillon) quittent Dieval à 4h30. Le IIIème Bataillon rentre dans la colonne à Houvelin, suit l’itinéraire par Aubigny jusqu'à Acq.

9h30 En arrivant entre Orgnière et Capelle Ternon le colonel apprend par l’officier de campement que le cantonnement de acq est occupé par le 5ème Régiment et des éléments nombreux du 9ème CA et ne sera évacué par le 5ème qu’à 20h.

La chaleur étant très forte et la colonne ayant un nombre de molards et de trainards assez important, le colonel décide de stopper et de s’installer en grande halte sur les bords de la Scarpe. Compte rendu est envoyé à la Brigade à Prévent Capelle.

19h Le 119ème quitte ses emplacements de grande halte pour se rendre à Acq où il arrive à 19h45. Le 5ème Régiment évacue la localité, le 119ème prend les emplacements laissés libre par le 5ème RI IIème et IIIème Bataillon contenu Ier Bataillon en bivouac en entier prêt à être alerté.

 

4 juillet 1915

2h arrive l’ordre d’opération  n° 1464  prescrivant aux éléments de la 12eme Brigade ne participant pas à la relève de la 18eme DI de quitter Acq pour retourner en arrière occuper le cantonnement de Savy.

5h 30 Le régiment moins le 1er bataillon quitte Acq pour Savy ou il arrive à 7h 15.

Le 1er bataillon reste au bivouac à la disposition du colonel commandant la 12eme brigade, il est poussé dans la soirée aux abris du chemin des Pylônes à l’est du Mt St Eloi et la ferme de Berthonval, ou il reste en réserve.

Repos pour les unités cantonnés à Savy.

Le 1er bataillon a 12 blessés dont un gravement par un obus de 77, tombé à proximité d’un abri de la 2eme Cie. Le S/Lieutenant Rignot rejoint le corps.

 

6 juillet 1915

Même disposition que la veille. Une voiture légère d’outils a été dans la nuit du 5 au 6 mise à disposition du 1er bataillon pour améliorer les abris du chemin qu’il occupe.

 Le S/Lieutenant G…. venant du 129eme est affecté au Régiment et passe à la 12eme Cie. Le S/Lieutenant Moulin affecté à la 12eme Cie passe à la 11eme Cie.

 

7 juillet 1915

Le S/Lieutenant  Capenne est évacué pour maladie.

8h 30 Le Régiment quitte le cantonnement de Savy pour le cantonnement de Capelle Fermont.

Le 119eme devient réserve de secteur de la D I en  cantonnement d’alerte.

Le 1er bataillon est relevé du chemin des Pylônes vers 21h, il rejoint le cantonnement de  Capelle à  22h

 

8 juillet 1915

Nettoyage des cantonnements laissés dans un grand état de malpropreté. (Le capitaine Doucet arrive du dépôt et est dirigé sur le QG de la 6eme division d’infanterie).

 

9 juillet 1915

Même stationnement pour le Régiment.

Le S/Lieutenant de Mussy est évacué pour maladie.

Le Lieutenant Rigaud arrive du dépôt est affecté a la 12eme Compagnie.

Le S/Lieutenant  Picco arrive du dépôt  est affecté à la 6eme Compagnie

Reconnaissance du secteur sud de la 6eme D I.

 

10 juillet 1915

Le 119eme relève le 28eme Régiment dans les tranchées du secteur sud (secteur des 5 chemins).

Les havres sacs des hommes sont déposés à Acq.

Les Bataillons se dirigent sur les tranchées par Ecoivres.

La 1ere Compagnie présente sa tête à 21h au carrefour des routes Mont St Eloi – Targette - et chaussée Brunehaut. Les Compagnies se suivent simultanément de 1/4h en 1/4h.

Des agents de liaisons guident chaque Compagnie. Les boyaux d’Ecoivres et du 156 sont réservés à la montée vers les tranchées, ceux des  Ponts et du 28T au mouvement de l’avant vers l’arrière.

 

11 juillet

 Vers 1h 30 toutes les Compagnies sont en place et occupent les  emplacements suivants :

IIIeme Bataillon partie gauche du secteur – deux Compagnies en 1ere ligne parallèle 4 – une section de chaque Compagnie de ces deux Compagnies en soutien parallèle 3 - deux sections au chemin des pylônes (10eme et 9eme)

 IIeme Bataillon partie droite barricade et fortin – deux Compagnies en 1ere ligne (6eme et 5eme).Deux Compagnies tranchées de soutien et chemin creux.

Chemin des pylônes (7eme et 8eme)

Ier Bataillon en réserve aux ouvrages  blancs

P C est de la route de Béthune à 50mètres en avant de la route entre les B. des ponts et la B. 156.

Toute la journée assez violant bombardement sur les tranchées, les boyaux, et aux ouvrages blancs.

Pertes : 5 tués et 4 blessés

 

12 juillet.

Le bombardement continu particulièrement sur les ouvrages blancs et la 2eme ligne.

Travaux d’installation du secteur, pose de défenses accessoires, construction d’abris.

Pertes : 3 tués et 4 blessés.

 

13 juillet

Bombardement par obus asphyxiants sur les batteries et sur le 1er Bataillon (ouvrages blancs)

Pertes : 2 tués et 12 blessés.

 

14 juillet

Dans l’après midi le Colonel est informé que pour aider une attaque du 33eme corps à notre gauche sur Souchy, le 119eme devra attaquer les 5 chemins après préparation d’artillerie par obus asphyxiants et tir d’obusier 58.

16h confirmation de l’ordre d’attaque par téléphone, l’heure est fixée à 19h.

Pendant le tir des obus asphyxiants, les compagnies de 1ere ligne sont reportées à l’arrière, reste seul dans les tranchées un élément de surveillance (8 hommes par section et les mitrailleuses).

Les dispositions prises pour l’attaque sont les suivantes.

Exécution de l’ordre d’attaque n° 1353/3 du 3eme C A sur  les 5 chemins et ordre d’opération n° 80 de la D I. Ordre d’attaque du Lt-Colonel commandant le Régiment.

IIIeme bataillon – Deux compagnies du bataillon Roussel en deux vagues de peloton sur un rang attaqueront les tranchées allemandes qui sont en face du secteur. Objectif les 5 chemins.

Liaisons à gauche avec le 5eme régiment, à droite avec le IIeme bataillon.

Les deux autres compagnies parallèle 4.

IIeme bataillon, bataillon Broquette- Une compagnie attaquera la barricade du chemin des carrières et la tranchée à l’est de ce chemin.

Une compagnie barricade du chemin creux avec rabattement ensuite sur le chemin au N E du chemin creux.

Les deux autres compagnies dans la parallèle 4, le chemin des carrières et chemin creux.

Mitrailleuses 1ere section avec les compagnies d’attaques du bataillon Broquette. 2 sections dans la parallèle 4.

Ier bataillon, deux compagnies du Ier bataillon dans la ligne d’abris du P C du Colonel.

Pendant l’attaque P C du colonel près du poste téléphonique aux pylônes.

Complété l’approvisionnement des cartouches à 200, les hommes munis de grenades.

Une ½ section du génie mise à disposition du commandant Broquette pour retourner les barricades et organiser les 5 chemins.

Les canons de 58 tireront sur les tranchées allemandes et les 2 barricades.

Exécution à 19h.

Bataillon Roussel – à 18h50 quelques hommes sortent des tranchées pour couper nos fils de fer en avant de la 1ere ligne et faire des passages nécessaires pour les troupes d’attaque.

A 19h la compagnie Pailluneau franchit le parapet et se porte à l’attaque, après avoir parcouru une vingtaine de mètres elle est arrêtée par un violent bombardement de 210 et de 77 et une fusillade assez nourrie. Quelques hommes réussissent à progresser en rampant mais ne peuvent aller bien loin. Les défenses accessoires (barbelés et chevaux de frise) en avant des tranchées allemandes étaient à peu près intactes.

La compagnie Gilson s’est portée franchement en avant en profitant d’un petit mouvement de terrain qui avait masqué sa progression mais la fusillade la força a se replier en arrière de ce mouvement de terrain ou elle pu creuser des abris individuels.

Bataillon Broquette – Les Compagnies Viguier et Falco après avoir coupé nos fils de fer se sont portes à l’attaque des tranchées et des barricades du chemin creux et du chemin des carrières, mais accueillis par une assez vive fusillade et voyant les chevaux de frises allemands intacts ont stoppé. Dans ces conditions l’attaque n’ayant pas de chance de réussir, j’ai donné l’ordre de reprendre les positions de départ et de les réorganiser.

20h – les compagnies de 1ere lignes ont été relevées par celles de 2eme lignes.

La 2eme compagnie du bataillon Siau restant en réserve à la route de Béthune jusqu'à 5h du matin.

Pertes : 11 tués – 30 blessés – 6 disparus dont 2 officiers blessés :

 Lieutenant Pailluneau et S/Lieutenant Moulin de la 11eme compagnie.

 

15 juillet

Relève du Régiment par le 39eme régiment d’infanterie. Cette relève commence vers 23h est terminée au jour vers 4h.

 

16 juillet

Les compagnies reprennent à Acq leur havre sac et les hommes mangent la soupe.

Le 1er bataillon embarque en auto à 4h

Le IIIeme bataillon et CM             à 5h30

Le IIeme bataillon                          à 6h30

Le régiment est transporté dans des cantonnements de repos au sud-est de St Pol.

A 9h30 toutes les unités sont rentrées dans leur cantonnement.

E M.  C.H.R. CM- IIeme bataillon Gouy en Ternois

Ier bataillon, 9eme et 10eme compagnie à Monts en Ternois

IIeme bataillon, 10eme et 12eme compagnie à Neuville en Cornet.

Le S/Lieutenant Triolet blessé le 29 août rejoint le régiment à Acq le 15 juillet et prend le commandement de la 11eme compagnie.

 

17 juillet

Premier départ de permissionnaires du régiment pour 4 jours

 

18 juillet

R.D.N.

 

19 juillet

Le IIIeme bataillon quitte Neuville au Cornet pour prendre le cantonnement de Buneville.

 

20 – 21 juillet

R.D.N. travail de réorganisation et reprise en main des unités.

 

22 juillet

Le lieutenant Falco quitte le 119eme.

 

23 juillet

Le  lieutenant de Guilhermy  venant du service E M-Etapes, arrive au régiment et prend le commandement de la 6eme compagnie en remplacement du Lt Falco.

 

24 -25-26 juillet

R.D.N.

 

27 juillet

Le 3eme bataillon quitte Buneville pour prendre le cantonnement de Caunettemont.

Revue de la 12eme brigade par le Général Jacquot commandant la 6eme D.I.

A 7h 30 défilé à  Houvin Houvignol devant le Q. G.

Le régiment sauf le 3eme bataillon quitte ses cantonnements à 5h 15 pour se rendre au P.I à Moncheaux.

Le régiment défile derrière le 5eme régiment en colonne par 4, devant les deux drapeaux, le général commandant la D. I. et le colonel commandant la brigade, puis regagne ses cantonnements par Magnicourt ou il arrive à 9h.

Après midi repos à partir de 14h

 

29 juillet

Travail par bataillons

 

29 juillet

R.D.N.

 

30 juillet

Corvée de lavage et soins de propreté

 

31 juillet

Revue du régiment par le colonel Husband

Départ du régiment à 5h, marche par bataillons

Réunion du régiment à 8h près la cote 141. Présentation au drapeau. Après midi repos.

 

1er août

R.D.N.

 

2 août

La 6eme D.I. doit prendre le secteur Neuville, les 5 chemins et cote 123, remplacer les 5eme et 130eme D.I.

Le 119eme est embarqué en auto à 18h, Ier régiment à Mont

 

II et IIIeme bataillon CM, CHR à Gouy en Ternois. Le IIIeme bataillon à 20h 30 sur la route de Frévin Capelle à Acq. Le IIeme bataillon à 20h 45 au passage à niveau route Haute Avesne à Acq. Le Ier bataillon même emplacement à 21h 15

Les I et IIeme bataillon se dirigent par Ecoivres et le boyau des Rietz sur les emplacements qui leur ont été désignés.

Ier bataillon en entier dans la Neuville St Vaast. 1ere compagnie parallèle VII, 3eme compagnie boyau de Pontdam, 4eme compagnie parallèle V.

IIeme bataillon entre les Reitz et le chemin des pylônes cote 109.

IIIeme bataillon cantonné à Bray et abris (3eme Cie 10 11 et 12), 9eme Cie et C M à Ecoivres avec l’E.M. (C.H.R. à Bray )

La relève est terminée à 23h 45 pour les II et IIIeme Bataillon et à 2h pour le Ier Bataillon.

 

4août

Le régiment occupe les emplacements désignés plus haut, Ier Bataillon à la disposition du Colonel du 28eme commandant le s/secteur de Neuville.

IIeme bataillon à la disposition du général commandant la IIeme brigade.

IIIeme bataillon à la disposition du général commandant la 6eme D I

Capitaine Lenouvel est évacué pour maladie. Le S/Lieutenant Thomas prend le commandement de la 10eme Cie.

 

4-5-6 août

Mêmes dispositions

 

7 août

Relevé du 28eme par le 119eme dans la nuit du 7 au 8, le IIeme bataillon (bataillon Broquille)

Remplace le bataillon de gauche du 28eme (3 Cies en 1ere lignes, 1 Cie en soutien).

Le IIIeme bataillon ( bataillon Roussel) prend la place du bataillon Monther du 28 (bataillon de droite) (3eme Cie en 1ere ligne, 1 Cie en soutien).

Le 1er bataillon reste dans Neuville en changeant d’emplacement avec le bataillon Hislani du 28eme et occupe la partie nord ouest du village détachant une Cie en 1ere ligne (2eme Cie) entre les IIeme et IIIeme bataillon.

La relève est terminée à 23h sans incidents. Le front est occupé de la façon suivante :

7 Cies en 1ere ligne - 2 Cies en soutien - directement en arrière 3 Cies en réserve partie N.O. de Neuville. Un bataillon du 28eme garnison de Neuville partie sud à la disposition du général commandant le 119eme

 

8 août

A 6h le colonel Husband relève le colonel Roller du 28eme et prend le commandement des 4 secteurs. A 21h relève des Cies de mitrailleuses .Bombardement moyen, 1 tué 1blessé.

 

9 août

Des ordres arrivent pour que les travaux définitifs de Neuville soient poussés très activement en défense des parallèles X, IX, VIII et des boyaux Rietz et Chassery avec pose de défenses accessoires .Le bataillon Siau du 119eme et le bataillon Hislani du 28eme tout entièrement mis à la disposition du génie chaque soir pour ce travail. Des travaux offensifs doivent être réalisé en même temps rapidement, ordre est donné de construire 27 sapes sur le front du régiment. Ce travail est exécuté par des hommes prélevés sur les 28eme, 39eme et 27eme régiments et sous le commandement du génie, travail de nuit et de jour. 1 tué et 6 blessés.

 

 

10 août

Les allemands s’aperçoivent des travaux de sapes et bombardent plus violament la 1ere ligne spécialement vers la gauche du secteur (8eme Cie) (7 blessés).

 

11 août

Continuation des travaux, journée relativement calme. Bombardement des têtes de sape devant le 4eme bataillon. Le S/Lt Bouvet est blessé ainsi que 5 hommes.

 

12 août

Bombardement des jours précédents – 8 blessés

Relève des bataillons de 1ere ligne par le 28eme.

Le 28eme ne disposant que de 2 bataillons son 3eme étant occupé au travail de sape, la relève n’a lieu que pour 2 bataillons du 119eme. Le Bataillon Roussel (IIIeme bataillon) est la relève par le bataillon Hislani du 28eme et prend la place de ce dernier dans Neuville (partie sud).

Le bataillon Broquette (IIeme bataillon) est relevé par le bataillon Sauget du 28eme et remplace ce dernier dans le chemin des pylônes (cote 109) et la parallèle II.

Le Ier bataillon (bataillon Siau) reste en place, la 2eme Cie est relevée par la 7eme Cie.

La relève est terminée vers 23h sans incidents. Le bataillon Siau et le bataillon Roussel tous deux dans Neuville St Vaast continuent les travaux défensifs de section.

 

13  août

6h le colonel Husband est relevé par le colonel Roll du 28eme qui prend le commandement du s/secteur.

A21h les 4 sections du régiment sont relevées par les mitrailleurs du 28eme et rentrent au repos à Ecoivres le 14 août 1 heure du matin.

 

14 au 17 août

Même situation pour le régiment. Le Ier et IIIeme bataillons continuent à travailler à l’organisation défensive du secteur de Neuville.(1 blessé)

 

17 août

Le 119eme prend à nouveau les tranchées du secteur de Neuville et remplace le 28eme en 1ere ligne. Les bataillons Broquette et Roussel reprennent les mêmes emplacements.

Le bataillon   de Siau reste en réserve dans Neuville  ayant une Cie en 1ere ligne entre les IIeme et IIIeme bataillons.(2blessés)

 

18 août

Continuation des travaux d’aménagement des tranchées des 1ere lignes (parallèle X)              3 tués 3 blessés

 

19 août

Bombardement plus actif que les jours précédents sur les têtes des sapes (4 tués)

 

20août

De 11h à 12h 30 très violent bombardement de la tranchée de 1ere ligne (parallèle X et IX) par artillerie de gros calibre 210 150 et 77. Bombardement du parapet et de la tranchée, gros dégâts matériels que les Cies de 1ere ligne réparent à la nuit. (10 blessés 2 tués)

Le capitaine Gilson commandant la 12eme Cie et le lieutenant de Ghuillermy commandant la 6eme Cie sont évacués pour maladie.

 

 

21 août

Même bombardement que la veille de 4h à 6h aussi violent et causant les mêmes dégâts        (4 blessés)

 

22 août

Journée plus calme, bombardement sur les têtes des sapes. Quelques coup malheureux occasionnent des pertes sensibles (3 tués 17 blessés)

 

 

 

23 août

Les allemands continuent à bombarder les têtes des sapes (11 blessés 2 tués) dont le S/Lt  Thepenier de la 5eme Cie tué d’un éclat d’obus au moment ou il se trouvait dans la  tranchée pour s’assurer que les hommes de la Cie s’abritaient contre le bombardement.

 

24 août

Dans la nuit du 23 au 24 commence la relève de la 6eme D I. Le 119eme est relevé par le 239 et 1 bataillon du 39eme, la relève s’effectue sas incidents. Les bataillons sont tous  relevés avant 1h du matin et se rendent à Ecoivres ou les hommes mangent la soupe avant d’aller s’embarquer en automobile à Acq, les bataillons s’embarquent simultanément à partir de 4h du matin et sont conduit dans les anciens cantonnements de repos ou ils arrivent vers 8h.

1er bataillon à Mont en Ternois - 2eme bataillon à Moucheaux – 3eme bataillon C H R et E M et C M, Gouy en Ternois.

Le colonel quitte Neuville à 6h. La Cie de mitrailleurs n’est relevée que dans la nuit du 24 au 25 et rejoint son cantonnement de Gouy en Ternois le 25 à 6h 30.

 

25 au 29 août 1915

Repos, nettoyage de l’armement, équipement et habillement. Le 25 le capitaine Baraduc quitte le régiment et est appelé à la direction des forges à Paris.

 

29 et 30 août 1915

Dans chaque bataillons exercices en vue d’entraîner et d’assouplir les hommes. 150 hommes de renfort arrivent au corps le 27 août venant des dépôts de Lisieux Bernay et Falaise.

 

31 août 1915

7h entre Magnicourt et Ambrines, revue des 5eme et 6eme divisions ainsi que du 7eme Chasseur par le généralissime Joffre accompagné des généraux  Foch et d’Urbal. Présentation des officiers. Après midi repos.

 

1er au 7 septembre 1915

Même situation pour les bataillons. Le 4 le lieutenant de Ghuillermy rentre de convalescence.

Le 5 le sergent major Caillot est promu S/lieutenant et prend les fonctions d’officier de détail.

Le lieutenant Rose quitte ses fonctions et prend le commandement de la 9eme Cie.

 

7 au 17 septembre 1915

Assouplissement et entraînement des hommes en vue d’une attaque des positions ennemies.

Le 10 le capitaine Gilson rentre de convalescence.

Le 15 le S/Lt Thomas rentre de convalescence

Le 17 arrivée d’un renfort de 175 hommes venant du bataillon de marche de la 6eme D I

 

19 septembre 1915

Sont promus S/Lt à titre temporaire :

 l’adjudant Baudot à la 10eme Cie, les sergents Marie Cardine 11emeCie, Finet 5eme Cie, Jouvet 8eme Cie, Alexandre 1ere Cie.

 

20 septembre 1915

Repos

 

21 septembre 1915

Les 6eme et 5eme DI quittent les cantonnements de repos pour relever la 130eme D I dans le secteur du C.A. Le 119eme quitte ses cantonnements de Gouy Monts et Moucheaux en deux échelons.

E M. CHR. CM et deux Cies par bataillon quittent Gouy à 6h pour se rendre à pied à Acq ou  ces éléments arrivent à 11h (cantonnement bivouac).

Les six Cies restantes (2 par bataillon) quittent leur cantonnement à 15h 30 et sont transportées par automobiles à Acq ou elles arrivent à 18h, la soupe est mangée au débarquement et les six Cies sont dirigées dans le secteur par le boyau des cavaliers pour s’installer dans les parallèles III et abris de la route de Béthune ainsi que ceux situé au chemin creux entre route de Béthune et ferme de Berthonval.

 

22 septembre 1915

Même situation que le 21 dans la nuit. Six Cies dans le secteur travaillant aux sapes. Six Cies en cantonnement bivouac à Acq. Reconnaissance du secteur par le colonel Husband.

 

23 septembre 1915

Dans la nuit du 23 au 24 les six Cies des sapes sont remplacées par les six Cies de Acq . (2eme, 4eme, 5eme, 7eme, 9eme, 12eme). Les Cies 1. 3. 6. 8. 10. 11. remplacent le 24 vers 2h en cantonnement bivouac les 6 Cies parties aux sapes.

 

24 septembre 1915

Dans l’après midi le 119eme reçoit l’ordre de se préparer à quitter Acq de manière à ce que les six Cies non encore dans le secteur, se présentent à 19h à l’entrée du boyau des Cavaliers Chaussée Brunbland. (suivant l’ordre d’opération n° 84) le régiment doit occuper ses emplacements avant le jour.

En conséquence les six Cies déjà dans le  secteur se portent en avant et remplacent en 1ere ligne (parallèle 40) les éléments du 5eme régiment infanterie qui assuraient la défense du secteur. Les six Cies venues de Acq et qui sont appelées à former la 2eme vague d’assaut  vont occuper P.60. Ces mouvements rendus difficiles par l’état des boyaux après un violent orage et l’encombrement des troupes dans le secteur, ne sont terminés qu’au jour.

 

25 septembre 1915

Jour J.  6h 30 le P.40 est évacué pour permettre à notre artillerie de bombarder les premières lignes ennemies.

8h Les chefs de bataillon reçoivent l’ordre de reprendre leurs emplacements de combat. Le régiment se trouve dans la position suivante :

Ier bataillon à droite (Bat. Siau) 2e,4e Cies en P.40

1er et 3e Cies en P.60 – objectif ouvrage 123 boyau de schopenhauer – Bois carré

IIe bataillon au centre (Bat. Broquette) 5e et 7e Cies en P.40

6e et 8e Cies en P.60 et sapes – objectif ouvrage J’ J’’ tranchées de Nietzche cote 140

IIIe bataillon à gauche (Bat. Guillon) 10e,et 9e Cies en P.40

12e et 11e Cies en P.60 et sapes – objectif boyau de Kiel saillant de la Légion, corne nord du bois de la Folie.

12h 25 heure H la première vague composée des 2e 4e 5e 7e 10e 9e Cies sortent résolument de la tranchée et se portent à l’assaut des premières lignes ennemies. Dès sa sortie de la tranchée,la 1ere vague est accueillie par un feu nourri de mousqueterie et de mitrailleuses, notamment du boyau de Kiel et J’ et subit de grosses pertes. Son élan est brisé. Quoique cela quelques hommes continuent a se porter en avant.

La 2e vague s’organise dans la tranchée de départ et franchit le parapet P.40, mais elle est un peu désorganisée et une partie seulement de cette vague peut progresser.

Les éléments de la 1ere vague (II Bat.) progressent entre J’J’’, ordre est donné à la 2e vague du bataillon Broquette de pousser dans cette direction, mais elle tombe immédiatement sous le feu de mitrailleuses occupant le boyau de Kiel.

Par suite des pertes en officiers et s/officiers la remise en main des différents éléments est très difficile et la progression devient impossible.

Les hommes se replient en rampant, d’autres restent dans les trous d’obus jusqu'à la tombée de la nuit. Les unités sont reconstituées dans P.40 et P.60.

 

Pertes    Officiers tués :

    Commandant Broquette                  S/Lt  Galepin

                                       Capitaine Viguier                                 «   Proz

                                               «       Roussel                               «    Fontaine

                                       Lieutenant Rose                                    «   Gadoin

                                               «        Gadoin                               «   Piccot

 

                        Blessés     Capitaine Waechter             S/Lt  Jouvet   

                                        Lieutenant Davion                               «    Baudot

                                               «         Heron                               «    Cadennes

                                           S/Lt        Dolimier                            «    Finet

                                               «         Rignot

                                               «         Thomas

 

Evacués    Lieutenant de Guilhermy                    S/Lt  Rousselles

                                   Tués

 

26 septembre 1915

La 12e brigade reçoit l’ordre d’enlever à tout prix dans la nuit du 25 au 26 J’J’’.

L’attaque est reprise le 26 à 3 heures. Le bataillon Siau formant deux vagues, attaque J’ par le sud, le bataillon Mercier du 5e régiment J’ par le nord. Le bataillon Bac du 5e régiment appuie le mouvement sur J’’.

L’attaque est déclanchée à 3heures mais est accueillie par un feu très nourri de toute la ligne et pris en flanc du boyau de Kiel, son élan est arrêté à quelques mètres en avant de nos tranchées. La 2e vague sort péniblement de P40 et est facilement rejetée en arrière.

 

Pertes officiers Tués  S/Lt Millet          Blessés  Lieut. Guillemot

                                                                                     S/Lt   Alexandre

 

Dans l’après midi 12e brigade reçoit l’ordre de se porter à nouveau à l’attaque du même objectif que celui du 25 : régiments accolés 119e à droite, 5e à gauche. Dans chaque régiment les bataillons accolés en colonnes formant chacun quatre vagues.

Objectif du 119eme : Bois Carré

Zone d’action : Boyau de Mayence inclus à boyau de Schopenhauer inclus. Par suite de la réduction des effectifs, deux Cies du 407 sont mises à la disposition du régiment.

Dispositif du régiment : à droite bataillon Siau, trois vagues, 1ere vague 407, 2eme vague et 3eme vague 119eme.

Objectif : ouvrage 123

Au centre : IIeme bataillon (bataillon Lavetta), trois vagues, 1ere 407, 2eme et 3eme 119eme

Objectif : saillant nord de l’ouvrage 123, boyau du mensonge.

A gauche : bataillon Guillon

Objectif : chemin creux et boyau de Mayence.

17h la 1ere vague se porte résolument à l’attaque mais comme dans les attaques précédentes son élan est rapidement brisé .La 2eme vague essaye de déboucher, mais elle est rapidement arrêtée.

Pertes officiers -Tués : Commandant Siau    Blessés : S/Lt Deschamp

Dans la soirée le 119eme remplacé par le 407eme reçoit l’ordre de se porter en arrière à la route de Béthune dans les abris à l’est et à l’ouest de cette route partie sud du boyau des Cavaliers entre ce boyau et celui des Ponts.

 

27 septembre 1915

Après de grandes difficultés à travers les boyaux, le régiment occupe ses emplacements vers 8h 30 les unités se reconstituent au mieux.

 

28 septembre 1915

10h 40 le régiment reçoit l’ordre de prendre le dispositif suivant :

Bataillon Guillon (IIIeme bataillon). Deux Cies aux chemins des pylônes au sud du boyau des Cavaliers. Deux Cies engagées dans les boyaux de France et de Ténacité.

Bataillon Bedoura (Ier bataillon) en arrière occupant les ouvrages et les abris à l’est de la route de Béthune.

Bataillon Lavetta (IIeme bataillon) occupant les abris à l’est de la route.

Le 5eme régiment Infanterie à gauche au nord du boyau des Cavaliers avec un dispositif identique.

12h 50 le régiment reçoit l’ordre de se porter en avant pour appuyer une attaque par le 407 sur les tranchées allemandes, attaque qui doit se déclancher à 13h 40 : objectif Bois Carré cote 140.

14h 30 Le bataillon Guillon reçoit l’ordre d’appuyer le mouvement du 407 qui progresse mais trop à droite.

Le bataillon Bedoura P4 et le bataillon Lavetta  les Pylônes. Le 5eme régiment appuie le mouvement du 405 à gauche.

En arrivant à la tranchée Nietzche (2eme ligne allemande) le bataillon Guillon un peu désorganisé par la marche dans les boyaux et les sapes, porte immédiatement en avant la Cie Gilson (12eme Cie) pou appuyer l’attaque du 407.

15h 30 Le colonel reçoit l’ordre verbal de faire avancer le bataillon Bedoura en échelon à gauche du bataillon Guillon et d’appuyer le mouvement du 407 au nord du Bois Carré. Le bataillon atteint (avec deux Cies seulement) les deux autres n’ayant pas encore rejoint la tranchée Nietzche ou se trouve une Cie du IIIeme bataillon.

Le bataillon Lavetta est toujours aux Pylônes à la disposition du Général de Brigade.

18h Le bataillon Guillona trois Cies appuyant le mouvement du 407, la Cie Gilson en tête, la Cie Balleydier (10eme Cie) en échelon à gauche,la Cie Aguaviva (9eme Cie) entre ces deux Cies,la Cie Marie Cardine (11eme Cie) en réserve avec le chef de bataillon à la tranchée Nietzche.

18h 30 Le colonel donne l’ordre au chef de bataillon de pousser avec sa dernière Cie sur le Bois Carré pour l’enlever. Le bataillon ne peut y parvenir et s’arrête à la tombée de la nuit dans la tranchée des tirailleurs et de la Légion, à cheval sur le boyau du Mensonge, la droite en liaison avec les éléments du 407 et du 28eme régiment d’infanterie. La gauche en liaison avec le 405 en  K’’’

Le Ier bataillon (bataillon Bedoura) avec deux Cies occupe la tranchée Nietzche, liaison avec le 28eme à droite, à gauche aucune liaison. Ordre est donné à ce bataillon de pousser un élément dans la direction G’’ et d’établir une barricade dans la tranchée Nietzche pour flanquer à gauche. Les deux autres Cies du bataillon ayant perdues la liaison, sont restées en P4 n’ayant pu progresser par suite de l’encombrement des boyaux. Elles rejoignent le lendemain matin.

Le IIeme bataillon (bataillon Lavetta) reste à la disposition du Général de Brigade aux Pylônes P.C. du colonel tranchée de Nietzche.

  Au cours de l’action sur le Bois Carré, les troupes ont dû subir le feu de fractions ennemies occupant encore G’’. Ces feux ont eu pour résultat de ralentir l’attaque sur le Bois Carré. Un mouvement de l’ennemi sur notre flanc gauche fut arrêté facilement par une section de mitrailleuses établie dans la tranchée Nietzche vers le boyau de Kiel.

 

29 septembre 1915

Le régiment reste sur les emplacements de la veille.

 IIIeme bataillon (bataillon Guillon) tranchée des tirailleurs face au Bois Carré.

Ier bataillon (bataillon Bédoura) tranchée Nietzche derrière le IIIeme bataillon.

IIeme bataillon (bataillon Lavetta) en réserve, ramené en et P4 et P3 au sud du boyau des Cavaliers.

 

30 septembre 1915

Aucune modification du front, le secteur est divisé en deux sous secteurs sous le commandement d’un colonel. Le colonel du 407 prenant le premier le commandement du s/secteur sud ou se trouve le 119eme, le colonel Husband transporte son poste (P.C.) à P4 ou se trouve le bataillon de réserve.

Le capitaine Gilson est évacué pour fatigue. Le S/Lt Forestier prend le commandement de la 13eme Cie.

 

1er octobre 1915

Aucune modification sur le front, le bombardement de nos positions par l’artillerie ennemie, continu avec violence.

 

2 octobre 1915

Il est procédé dans la soirée à la réorganisation du secteur de le 6eme D.I. Le front de la D.I. est divisé en deux sous-secteurs nord et sud.

Sous-secteur nord (groupement Toulorge) 239eme et 407eme. S/secteur sud (12eme brigade) 5e et 119e. En conséquence, le 119e  opère à la tombée de la nuit un glissement sur la droite et son mouvement terminé se trouve dans la situation suivante :

IIIeme bataillon (bataillon Guillon) tranchée des tirailleurs de L’’’ à N’’’ face aux vergers du bois de la Folie.

Ier bataillon ( bataillon Bedoura) tranchée Nietzche entre L’’ et N’’ derrière le IIIeme bataillon.

IIeme bataillon (bataillon Lavetta) vient occuper le chemin creux entre M’ M’’

P.C. du colonel au chemin creux vers M’.

 

3 octobre 1915

 Le 2 octobre une attaque avec jets de grenades a été déclanchée à 15h sur la barricade allemande à N’’’ et la tranchée des tirailleurs de N’’’ à P’’’ occupée encore par l’ennemie. Une section du 119e attaquant la partie de la tranchée des tirailleurs par la barricade et le nord, une section du 5e par le boyau des Layons. La section du 119e en débouchant fut accueillie par un barrage de grenades et des coups de fusils provenant d’un flanquement et ne put progresser. La section du 5e R.I. ne put déboucher.

Le 3 octobre, l’attaque est reprise sur les mêmes points par une Cie du IIIeme bataillon (11e Cie) Cie Marie Cardine et une Cie du Ier bataillon (3e Cie) Cie Guichet. Cette attaque échoue comme la première. A la nuit le bataillon Guillon, IIIeme bataillon est relevé en première ligne par le bataillon Bedoura 1er bataillon et vient occuper l’ancien emplacement de ce dernier dans la tranchée Nietzche.

 

4 octobre 1915

Combat de grenades à la barricade N’’’

Le S/Lt  Andress est tué d’une balle en pleine tête.

 

5 octobre 1915

D’après l’ordre d’opération n° 89, le 119e doit attaquer le 5 au matin les Vergers situés à l’est entre le boyau du Mensonge et le boyau des Layons et enlever les deux barricades situées sur ces boyaux en L’’’ et N’’’. Pendant que la 5e D I à droite attaque sur la Folie et le groupement Gonlorge à gauche sur la cote 140.

4h 30 le Ier bataillon évacue la tranchée des Tirailleurs pour permettre à l’artillerie lourde de battre les objectifs N’’’ et va se placer dans la tranchée Nietzche et dans une parallèle 100 mètres en avant de cette tranchée (parallèle créée la nuit précédente).

11h l’artillerie n’ayant pas pu  tirer par suite du brouillard, le régiment reçoit l’ordre de reprendre ses emplacements dans la tranchée des Tirailleurs, l’opération est remise ultérieurement.

13h à 15h violente canonnade ennemie sur les tranchées et le chemin creux.

 La 6e Cie (IIeme bataillon) renforce en 1ere ligne le Ier bataillon dans la tranchée des Tirailleurs, l’effectif du bataillon se trouvant très réduit.

 

6 octobre

L’ennemi bombarde très violement nos positions, les tranchées de Nietzche et des Tirailleurs sont bouleversées, la 2e Cie subit de grosses pertes.

A la nuit la 8e Cie (2eme bataillon) relève dans la tranchée des Tirailleurs les 2e et 3e Cies très éprouvées qui se portent au chemin creux.

 

7 octobre 1915

Le bombardement continu intense. Dans la soirée le régiment est relevé par le 226e.

La relève commence 21h est terminée vers 24h 30

Les bataillons se rendent à Acq et mangent la soupe avant d’être embarqués en automobiles.

 

8 octobre

7h Le régiment quitte Acq en automobiles, il débarque vers 10h à Gouy en Ternois et Monts en Ternois ou il doit cantonner 24h avant de rejoindre ses cantonnements définitifs :

E.M.  CH.R  II et III° bataillon  Gouy

Ier bataillon C M à Monts

 

9 octobre

Le 119e quitte ses cantonnements à 7h 30 pour se rendre au sud est de Frévent et occuper les cantonnements qui lui sont affectés.

Grand Bourret  E M   ½ CHR et 3 Cies du Ier bataillon

Petit Bourret  IIeme bataillon  et une Cie du Ier bataillon

La Couture  Rebreuve  IIIeme bataillon

Honval  CM  ½ CHR (pionniers, bombardiers, éclaireurs)

Un renfort de 335 hommes dont 10 s/officiers et 13 caporaux venant du bataillon de marche de le DI est réparti immédiatement dans les Cies.

 

10 octobre 1915

Promotion de s/lieutenant à titre temporaire, sont nommés :

            L’Aspirant Boulard  3e Cie

            L’Adj  Jacquet     4e Cie                      Goyawertz   Cie Mixte

                «      Corbel      5e Cie                     Cloguette     9e Cie

                «      Gouffault  7e Cie                     

            Sergent  Barrat      4e Cie                    Bréant         8e Cie

 

11 octobre 1915

Arrivée de 755 hommes de renforts venus en trois groupes 345 du dépôt de Lisieux, les deux autres groupes de bataillons de marche de la 5e D I et du 9e C A.

Le S/Lt Picard rentre de convalescence à son ancienne Cie (2e Cie)

 

12 octobre 1915

Une partie du cantonnement de Cannettemont étant donné pour au régiment pour desserrer les     hommes, il est procédé à une nouvelle répartition des cantonnements.

Le Ier bataillon prend les cantonnements d’Honval et Cannettemont.

La Cie M et ½ CHR viennent à Grand Bourret.

Les IIeme et IIIeme bataillons restent à leurs emplacements.

 

14 octobre 1915

Arrivée au Corps d’un renfort de 14 hommes venant du dépôt.

 

15 au 19 octobre 1915

Le régiment reste dans la même situation. Reconstitution des unités. Le travail est repris dans chaque bataillon.

Le Commandant Henry rentre de convalescence. Il prend le commandement du IIeme bataillon. Le Lieutenant Lavetta reprend le commandement de la 8° Cie.

Les S/Lt Chopin et Guichet sont promus Lieutenant à titre temporaire.

 

20 octobre 1915

Le régiment reçoit l’ordre de se tenir prêt à être embarqué en chemin de fer dans la soirée. Les dispositions sont prises en conséquence.

 

21 octobre 1915

Le 119e quitte ses cantonnements pour s’embarquer à la gare de Petit Houvin. L’embarquement est commencé à 4h du matin, les bataillons échelonnés de 3h en 3h.

Le Ier bataillon et CM forment le 1er échelon (un train) et quittent Petit Houvin à 6h 55

Le IIeme bataillon  ½ CHR à 9h 55

Le IIIeme bataillon  ½ CHR à 12h 55

Le transport s’effectue sans incident. Le régiment après un transport d’environ 6h débarque à Moreuil (Somme) d’où il est dirigé sur Demuin ou il cantonne.

Les bataillons arrivent simultanément au cantonnement vers 15h 18h et 21h.

 

22 octobre 1915

La 6° D I a pour mission de relever la 12eme Cie Anglaise dans le secteur Herleville Frise.

Le 119° reçoit l’ordre de quitter le cantonnement de Demuin pour se rendre le 23 Proyart.

 

23 octobre 1915

Le régiment quitte Demuin à 7h 30 itinéraire : Ignaucourt, Cayeux, wiencourt Bayonvillers arrivé à Proyart vers 14h.

Un renfort venant du dépôt composé de 10 sergents arrive au Corps. 

Le Commandant Ledoux venant du dépôt du 127° est affecté au régiment. Il prend le commandement du Ier bataillon. Le Capitaine Bédouvre reprend le commandement de la 3° Cie. Le Lieutenant Chopin passe au commandement de la 2° Cie . Le S/Lt Picard passe de la 2° Cie à la 1ere Cie.

 

24 octobre 1915

Reconnaissance par les officiers et 1 s/officier par Cie du secteur Cappy-Frise affecté au 119e.

Le secteur que doit prendre le régiment s’étend de la route Cappy à Dampierre point ou cette route traverse les lignes (jonction à droite avec le 5°régiment) jusqu’au sud de la Somme, Frise inclusivement, à la gauche appuyée à une zone neutre formée de marais, liaison à travers les marais par patrouille avec un Corps Anglais.

 

25 Octobre 1915

Dans la soirée le 119ème prend les tranchées et relève la 27ème Brigade Anglaise.

Les Bataillons quittent Proyart à partir de 14h échelonnés de trois quart d’heure en trois quart d’heure dans l’ordre IIIème Bataillon C.M. IIème et Ier Bataillon. La soupe est mangée au passage à Cappy.

La relève s’effectue dans de bonne conditions et est complètement terminée à 22h.

 

24 Octobre 1915

Les Bataillons occupent la situation suivante :

Ier Bataillon depuis la route Cappy Herbecourt jusqu'à la hauteur du cimetière de Frise Cevis Cies en première.

IIème Bataillon lignes, une Cie au réduit de la Vache, cette Cie détachant une section une section au Moulin et sept sections vers la tranchée d’Italie.

IIIème Bataillon occuppe Frise avec trois Cie, une Cie en soutien à Felusier. 1 tué par accident 7ème Cie.

P.C. du Colonel au Bois sans Nom.

 

27 au 31 Octobre 1915

Rien de particulier à signaler secteur relativement calme, quelques minenwerfers sur le secteur du  IIème Bataillon et la Cie de gauche du Ier Bataillon (sud de la route d’Herbecourt le 29 un tué et un blessé).

 

1 Novembre 1915

La Cie du IIIème Bataillon en réserve à Eclusier est poussée sur la ligne des contre attaques entre le Bois Vierge et la route d’Herbecourt.

La Cie de 2ème ligne du Ier Bataillon se déplaçant vers la droite entre l’Arbre en Boule et le boyau Lamasse.

La Cie de soutien du IIème Bataillon reste au Bois de la Vache. Une section dans la tranchée d’Italie à l’Est de cette position : la section du moulin fournie par cette Cie est remplacée par une section de Bataillon de Frise (IIIème Bataillon).

 

2 au 9 Novembre 1915

Situation sans changement. Activité un peu plus grande de l’artillerie par suite de la venue dans le secteur de deux batteries de 95.

Le 6 Novembre arrivé d’un renfort de 59 hommes venus du dépôt.

Le front du Régiment se retrouve battu par 2 batteries de 75 et deux batteries de 95.

 

Pertes :            5          7          8

Tués :               1          1

Blessés :           1                      1

 

Le 9 Novembre le Génie fait évacué les tranchées de premières ligne du IIème Bataillon vers les Garennes Carpyat et entonnoir pour faire jouer à 14h deux camouflets, les travailleurs ennemies étant arrivés très près et en dessous de nos tranchées.

Les comptes rendus du Génie signalent la réussite de l’opération, les bruits souterrains ne sont plus entendus de ce côté. Aucune démonstration n’a eu lieu de la part de l’ennemi.

 

10 Novembre 1915

Le 10 Novembre à 10h15 les allemands font exploser deux mines, l’une antre la Garenne Carpezat et la gauche de la tranchée Anglaise, l’autre entre le sud de cette Garenne et le saillant de la tranchée Belleville. La première de beaucoup la plus importante forme un entonnoir entre la Garenne et notre ligne de tranchées d’environ 40 mètres de diamètre. Cette mine n’entame pas nos lignes et bouleverse seulement des défenses accessoires et éboule des boyaux.

Le deuxième entonnoir de faible diamètre ne se présente que sous la forme de levée de terre minée masquant le champ de tir entre le saillant de la tranchée Belleville et la Garenne Carpezat : aucun dégât de ce coté.

Les allemands n’attaquent pas. Toutes les dispositions sont prises pour parer aux éventualités. Plusieurs hommes au cours de l’explosion ont été blessés par les pierres retombants dans nos tranchées (1 tué et 13 blessés).

 

11 Novembre 1915

Dans la nuit du 10 au 11 novembre il est procédé à la réfection des tranchées et boyaux qui ont été endomagés.

Rien à signaler sur le reste du front, deux hommes tués par balles.

 

12 Novembre 1915

Les allemands essayent d’organiser dans la nuit du 11 au 12 l’entonnoir face à la tranchée de Belleville ainsi que les terres noires.

Des bruit de mines sont entendus du côté de la refonte Calas, le génie est arrivé et ne reconnaît aucun chantier nouveau. Les chantiers ennemis en travail continuent à être entendus

Un homme blessé.

 

13 Novembre 1915

A 21h10 l’ennemi fait jouer un fourneau de mines au saillant de la tranchée Priaut. L’explosion excessivement violente produit un entonnoir de 40 mètres de diamètre.

La tranchée est complètement bouleversée et recouverte d’une masse de terre importante. La lèvre ouest de l’entonnoir contre la tranchée.

Immédiatement après l’explosion la 5ème Cie s/Lieutenant Leroy prend ses positions pour occuper l’entonnoir.

Le s/Lieutenant Corbel (5éme Cie) avec une section s’élance pour l’occupation, mais les boyaux étant obstrués le mouvement est difficile. Il est aperçu une dizaine d’allemands qui arrivant sur le bord de l’entonnoir du côté de notre tranchée lancent des grenades. Le s/Lieutenant Corbel fait exécuter un feu et s’élance vers la position qui est immédiatement abandonnée par l’ennemi qui s’enfuit.

L’entonnoir est alors occupé par nous et le chef de Bataillon Henry donne des ordres pour l’organisation.

Une section de la Cie Leroy, l’équipe de pionniers et quelques sapeurs du génie travaillent toute la nuit pour construire une tranchée suivant la circonférence de l’entonnoir et deux boyaux de communication. Des réseaux Brouy et quelques sphères sont placées en avant.

Vers 2h du matin l’ennemi tente une petite attaque mais elle est facilement repoussée.

Le Génie travaille activement à retrouver l’entrée des galeries souterraines. Au cours de ces travaux un homme de la 5ème Cie a pu être dégagé.

 

Pertes :

2 tués 6 blessés.

1 caporal et 7 hommes disparus ensevelis ces hommes pouvant être considérés comme tués.

 

14 Novembre 1915

Remise en état des tranchées et boyaux endommagés par l’explosion de la veille. Le IIème Bataillon effectue un gros travail avec beaucoup d’entrain et très rapidement.

Pendant l’explosion et à la suite se sont signalés les s/Lieutenant Leroy et Corbel de la 5ème Cie, les Adjudants Dufour de la 5ème Cie, Darmaillac 10ème Cie, les sergents de la 10ème section de la 7ème Cie et sergent  Major Michel.

Les caporaux Echer de la 5ème Cie, Bondas 7ème Cie, Berger 5 Cie, Berthaume 5ème Cie.

Les soldats Fluteau Paul 5ème Cie, Lebarbier Gaston 5ème Cie, Laurent Raoul 5ème Cie, Marguerite Jules 5ème Cie, Fabre Jules 5ème Cie, Carrel Emile 5ème Cie, Delaunay René et Loisel Adrien 5ème Cie, Pierrat Charles et Jacob de la 7ème Cie.

 

15 Novembre 1915

Les minenwerfers ripostent violemment à nos tirs de 58 spécialement dans le secteur du IIème Bataillon et au sud de la route d’Herbecourt vers le bois dela Vache. Deux blessés par balles.

 

16 Novembre 1915

Rien de particulier à signaler.

Deux blessés, un par éclat d’obus, un par balle.

 

17 au 23 Novembre 1915

Des bruits de mines sont signalés très à proximité de nos tranchées, l’ennemi travaille activement sous terre.

Les Bataillons procède tous les 6 jours à la relève d’une des Cie de leur Bataillon par Cie de 2ème ligne (ligne des contre attaques).

Le 20 Novembre : 1 homme blessé.

Le 23 Novembre : 1 sergent tué à la Cie par une balle.

 

24 Novembre 1915

Activité assez marquée de l’artillerie française et allemande ainsi que des 58 de tranchées.

Le Lieutenant Bonneli venant du 209ème (dépôt) est affecté au 119ème, il prend le commandement de la 11ème Cie.

 

25 Novembre 1915

Bombardement violent du secteur du IIème Bataillon et de la Cie de gauche du Ier Bataillon sud de la route d’Herbecourt Bois de la Vache où les tranchées se trouvent endommagées sur un assez grand front.

Un homme tué à la 2ème Cie et un sergent blessé. Dans la nuit une torpille tombe à ce même emplacement sur des travailleurs pionniers occupés à réparer les dégâts du bombardement.

5 pionniers sont tués.

1 pionnier est blessé.

 

26 au 29 Novembre 1915

Rien de particulier à signaler. Même activité de l’artillerie ennemie qui répond surtout aux tirs de notre artillerie et des 58 de tranchées.

Reconnaissance du secteur le 29 Novembre par les chefs de Bataillons du 28ème Régiment d’Infanterie qui doit relever le 119ème dans la soirée du 30.

 

30 Novembre 1915

Dans la soirée à partir de 17h30 commence la relève des Ier et IIème Bataillon du 119ème RI par le 28ème RI. La relève est terminée sans incident à 21h30.

Le IIIème Bataillon à Frise qui n’est pas relevé par le 28ème laisse seulement deux Cies en ligne, la 10ème Cie Lieutenant Balleydier et la 11ème Cie Lieutenant Bonneli sous les ordres du Lieutenant du Lieutenant Balleydier. Les 9ème et 12ème Cies ainsi que le Commandant du IIIème Bataillon, Commandant Guillon, quitte le secteur avec le régiment, la Cieème que dans la soirée du 1er Décembre. de Mitrailleuse n’est relevée par celle du 28

Le régiment relevé cantonne à Cappy.

L’aspirant Guemener est promu s/Lieutenant et passe à la 2 Compagnie de Mitrailleuse 5ème Brigade.

 

1 Décembre 1915

Le 119ème quitte Cappy à 8h pour se rendre au cantonnement de Caix en réserve de Corps d’armée.

Le régiment à Caix à 13h.

 

2 Décembre 1915

La Cie de Mitrailleuses qui a cantonné à Cappy pendant la nuit du 1er au 2 est envoyée à Harbonnière, les cantonnements se trouvant restreints à Caix.

Reconnaissance par les chefs de Bataillon et commandants de Cie des emplacements à occuper en cas d’alerte.

 

3 Décembre 1915

Rien à signaler.

 

4 Décembre 1915

Le régiment fourni à partir du 4 Décembre au matin deux bataillons de travailleurs (environ 120 hommes par Cie) encadrés pour la continuation d’une ligne de tranchées (ouvrages défensifs) à l’Est de Caix et entre Caix et Harbonnière sous la direction du Génie de la 99ème DIT sur le territoire de laquelle se trouve le régiment. Travail de 6h30 à 10h et de 12h à 16h.

 

5 Décembre 1915

Le Lieutenant Héron rentre de convalescence et prend le commandement de la 5ème Cie le s/Lieutenant Le Roy reste comme chef de section à la même Cie.

Les Lieutenants Rigault 7ème Cie, Coulomb 9 Cie et Lavetta 8ème Cie sont promus capitaines à titre temporaire et gardent le commandement de leur Cie.

 

6 Décembre 1915

La 2ème Cie Mitrailleuse de Brigade est constituée. Cette Cie compte au 119ème formée d’éléments moitié du 119ème moitié du 5ème RI sous les ordres du Caporal Jaral venant du 5ème RI commandant la Cie et du s/Lieutenant Guemener venant du 119ème.

Effectif total 125 et 38 chevaux (sur voiturettes).

Cette compagnie cantonne à Harbonnière.